LES DANGERS DE LA TIQUE : LA MALADIE DE LYME

Lorsque l’on constate une morsure de tique, les premières pensées se bousculant dans la tête sont : tique = maladie de Lyme = dangers ! Pour avoir vécu ça le mois dernier, je peux témoigner du « petit » pic de stress ressenti lorsque l’on a constaté avec mon épouse que notre fils avait une tique accrochée à sa peau.

Les pensées se bousculent alors :

« Oh non une tique ! Enfin je crois. Vite, il faut agir vite, mais comment fait-on exactement ? Pourvu que ça ne soit pas grave ! Oh non et s’il attrapait la maladie de Lyme ! », je vous en passe et des meilleurs !

Plein de questions et de doutes se bousculaient en même temps dans ma tête et celle de mon épouse. Notre fils âgé de 11 ans avait lui aussi peur de ce que cela pouvait signifier pour lui par la suite.

Voici donc le fruit de nos recherches et de notre expérience. Vous pouvez aussi regarder nos autres articles sur la tique. Le premier présente « Tout ce qu’il faut savoir sur la TIQUE« . Le second, quant à lui, présente toutes les techniques préventives utilisables pour lutter contre la tique. Le troisième rentre dans le vif du sujet avec « quoi faire après une morsure ».

Cet article est là pour essayer de vous rassurer et de vous aider à prendre les bonnes décisions.

Une morsure de tique est dans la plupart des cas sans danger !

On respire !

Une morsure de tique ne signifie pas forcément maladie de Lyme ou complication.

Selon les statistiques, le pourcentage de tiques atteints de la maladie de Lyme est compris entre 10 % et 15 %. Se faire mordre n’est donc pas synonyme de début d’un calvaire, même s’il vaut mieux clairement éviter. Et on ne peut pas fuir la nature non plus donc il faut essayer d’être assez vigilant pour éviter la morsure.

Dangers : si la tique est porteuse de maladies

La tique peut transmettre deux types de maladies possibles à l’homme via :

La tique contamine l'homme soit avec la bactérie qui provoque la maladie de Lyme soit avec un virus qui provoque l'encéphalite de la tique.
Représentation d’un virus
  • Une bactérie, la Borrelia bugdorferi, qui est responsable de la maladie de Lyme encore appelée la Borréliose Lyme
  • Un virus à l’origine de la méningo-encéphalite verno-estivale encore appelée l’encéphalite à tiques ou FSME

Tout d’abord voyons ensemble la plus répandue en France :

La Maladie de Lyme ou Borréliose de Lyme

Contamination

Il est à noter que la Maladie de Lyme n’est pas contagieuse que ce soit entre humains ou entre un animal porteur de tique et l’humain.

Symptômes

Nous l’avons vu dans l’article « 5 actions à faire en cas de morsure« , l’alerte doit être donnée lorsqu’après la piqûre (en général dans les 30 jours) vous voyez apparaître une plaque rouge autour de la morsure qui s’étend sous la forme d’un cercle, c’est ce qu’on appelle l’érythème migrant. Il peut disparaître après quelques semaines mais cela ne veut pas dire pour autant que la maladie n’a pas été contractée. Il faut donc aller consulter un médecin dès l’apparition de cette plaque.

En l’absence de plaque, parce que c’est possible malheureusement, il faut surveiller tous symptômes suspects (fièvre, fatigue, vertiges, migraines, douleurs, troubles du comportement, …) et consulter un médecin sans tarder dès leur apparition.

Le médecin pourra prescrire alors un antibiotique pour une durée de 14 jours sans examen complémentaire.

Si jamais le diagnostic se pose sur la Maladie de Lyme après un bilan biologique complet et un traitement adapté, il ne faut pas se le cacher, c’est un vrai cauchemar qui commence avec cette maladie !

Elle attaque toutes les parties du corps :

  • Le système nerveux qui peut donc entraîner des gênes sur les nerfs, une paralysie faciale, des méningites, troubles de la mémoire, …)
  • Les articulations avec des douleurs au genou et autres
  • La peau
  • Le cœur avec des troubles du rythme cardiaque amenant de l’épuisement et de la fatigue
  • Les yeux avec des troubles oculaires

Et tout ça en va-et-vient passant d’une gêne à l’autre avec par moment des périodes plus calmes.

Les personnes atteintes de cette maladie ont des quotidiens difficiles à gérer. On parle bien d’une maladie invalidante.

Depuis 2018, la maladie est reconnue et des centres de compétence et de référence ont été créés pour accompagner les malades et les professionnels de santé dans cette maladie.

Le gouvernement a d’ailleurs rédigé un dépliant sur la maladie de Lyme ainsi que sur la prévention à avoir. Je vous mets le lien ici.

L’encéphalite à tiques

Cette maladie reste rare en France, les chiffres sont faibles heureusement. Certains pays voisins ou lointains ont des variantes de ce virus et souffrent davantage de cette maladie que nous.

Contamination

Tout comme la Maladie de Lyme, il n’y a pas à craindre de transmission de maladie entre humains ou entre animaux et humains.

Vaccin

Il existe à ce jour en France, deux vaccins contre cette maladie. Ils sont même recommandés dès lors que vous prévoyez de vous rendre dans des pays où cette maladie sévit fortement (République Tchèque, Allemagne, les Pays baltes, Chine, Japon, …). Mais il s’agit de mesure préventive et non curative. La vigilance reste donc de rigueure.

Symptômes

En cas de contamination, les symptômes sont comme la maladie de Lyme mais avec un départ brutal de fièvre, de maux de tête et de douleurs dans les muscles et les articulations. La maladie peut se compliquer avec une atteinte du système nerveux central (encéphalite, paralysie, …). On retrouve les troubles du comportement avec les troubles de la vigilance ou de la conscience.

La maladie est donc difficile au quotidien avec des séquelles qui peuvent traîner plusieurs années compte tenu de l’ampleur des attaques que nous venons de citer.

Ne cédons pas pour autant à la psychose !

Même si tout ceci fait froid dans le dos et si on ajoute un peu de renseignements sur la maladie de Lyme, c’est fini, on ne met plus le nez dehors ! Alors comment faire pour ne céder à la peur panique de chopper une tique ?

  • Se renseigner pour mieux comprendre. Bravo ! Si vous êtes sur cette série d’articles dédiée à la tique, vous faites la démarche de comprendre et donc de pouvoir mieux vous préparer à diminuer les risques.
  • Sélectionner les bons vêtements. Nous vous avons donné toutes les tenues qui peuvent réduire sensiblement les risques, ok elles ne les annulent pas mais qui peut aujourd’hui prétendre pouvoir annuler tous les risques d’une activité ? Alors prenons le temps de se préparer avant une sortie, préparer la veille les vêtements adéquates pour toute la famille de manière à ne pas courir le jour du départ.
  • Expliquer aux enfants les bienfaits d’une telle tenue et de l’intérêt de chacun des vêtements pour qu’ils prennent plaisir à s’habiller même quand il fait chaud et surtout de bien les garder. On peut également leur expliquer les bons gestes à avoir en nature lorsqu’on passe dans les herbes hautes.
  • En prevention, avertir nos enfants pour qu’ils aient les bons gestes en cas de morsure. Même si ça fait peur et que c’est dégoûtant, on ne l’arrache pas !
  • Contrôler régulièrement. Vérifions régulièrement nos vêtements pour chasser toutes bêtes et faire une vérification au cours de la balade si possible est un plus.
  • Appliquez les bons gestes à la maison.
  • S’équiper avec du bon le matériel et l’avoir toujours sur soi. Ca ne prend pas de place.
  • Savoir appliquer les soins.
  • Se rendre chez le médecin en cas de doute et pour recevoir les soins qui vont bien. Il est possible de se soigner avant le développement des maladies.

Vous l’aurez compris, l’idée de cet article n’est pas de faire peur mais d’informer. Pour illustrer ce principe, prenons l’exemple de la conduite, même si cela comporte des risques et des dangers, nous ne nous abstenons pas de prendre la route pour autant non ? Il serait tellement dommage de se priver des joies et des bienfaits d’une sortie nature ! Alors soyons prudents mais ne tombons pas dans la psychose.

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