Je poursuis mon exploration des 5 sens (vue, ouïe, odorat, goût et enfin toucher) et je dois vous avouer que je prends beaucoup de plaisir à travailler sur ces matières. Je me rends compte moi-même que j’ai de gros progrès à faire pour performer davantage et rendre à mon corps toutes ses capacités que j’ai sans aucun doute négligées depuis que je suis petit.
Je voudrais pouvoir retrouver les sens d’un bébé parce qu’il a, lui, tous ses sens en éveil et en appétit !
Ainsi, après avoir plongé mon regard dans la vue, avoir écouté ce que mon oreille avait à me dire, avoir senti le monde, je poursuis mon parcours avec le sens du goût.
1 – L’organe du goût : la langue
Je vous propose de revoir ensemble rapidement dans ce qu’est notre langue, ce muscle pas très beau avec plein de boutons dessus. Il faut qu’on se le dise, la langue n’est pas très belle mais c’est grâce à elle que nous sommes en mesure de ressentir le goût des aliments ou de tout ce qu’on met dans notre bouche.
Une langue possède environ dix milles papilles gustatives dont chacune comprend cinquante cellules gustatives. Ces papilles peuvent faire la distinction entre le sucré, l’acide, l’amer et le salé. Le bout de la langue est sensible au sucré, les côtés captent l’acide, l’arrière de la langue détecte l’amertume et le salé est réparti sur toute la surface de la langue.
J’en profite un peu pour vous faire saliver avec ces quelques photos ! Alors bouche à sucre ou pas ? (dites-moi en commentaire celle qui vous fait le plus envie !)
Petite question avant de démarrer cette nouvelle partie dédiée au goût, savez-vous faire la différence entre la saveur et l’arôme de quelque chose ?
- Un arôme est issu de molécules volatiles qui parviennent par la bouche jusqu’au nerf olfactif situé dans le haut de la cavité nasale. Les odeurs sont également issues de molécules volatiles mais elles nous parviennent directement par le nez.
- Une saveur nous est transmise par les papilles gustatives de la langue.
Commençons ensemble à découvrir les exercices à mettre en pratique pour redonner du goût à notre vie.
2 – Mangez en conscience
Dans le monde à grande vitesse dans lequel nous nous trouvons, nous devons reconnaître que nous prenons de moins en moins de temps pour savourer un bon repas. Nous sommes devenus des adeptes du « casser la croûte » ou encore du « manger sur le pouce ».
Le petit-déjeuner est un repas de plus en plus sauté ou par moment, voire de plus en plus souvent, pris à la volée par manque de temps.
Le soir n’est pas non plus un repas garanti surtout après une journée bien épuisante.
Manger est donc devenu une obligation et plus un plaisir sauf quand on arrive à s’autoriser une pause resto pendant le week-end ou pendant les vacances. Mais savons-nous encore manger correctement ?
La première étape de cette transition est donc de reprendre contact avec son repas. Arrêtez-vous quelques instants avant de vous jeter sur votre repas et réfléchissez à ce que vous allez manger, d’où viennent les ingrédients, quelles sont les couleurs et les odeurs qui ornent mon plat (vous comprenez pourquoi les autres sens ont été vus juste avant), s’agit-il d’une recette traditionnelle, qu’est-ce que je m’attends à ressentir comme saveur, …
Par ces questions, vous allez vous reconnecter à votre palais et à vos papilles. Et puis ça permet aussi de ralentir le rythme, de prendre pleinement conscience du moment présent.
3 – Comparez les saveurs
Notre sensibilité gustative peut être éduquée par des exercices de comparaison. Prenez des produits pour lesquels il existe différentes saveurs :
- Miel
- Chocolat
- Champignons
- Bière
- Pommes
- Eau embouteillée
- Raisin
- Des desserts vanilles
- Huile d’olive
- Carotte
- …
Pour cet exercice de comparaison, vous allez capitaliser sur le travail que vous avez réalisé pour affiner votre odorat. Commencez par humer chaque parfum d’un produit et décrivez les arômes que vous sentez.
Prenez ensuite un peu de chaque produit et goûtez-le bien en faisant bien en sorte que toute votre langue soit tapissée du produit ou vous pouvez aussi en déposer un peu, zone par zone pour bien ressentir la décomposition en zone de votre langue.
Rincez bien entre chaque produit votre bouche avec de l’eau et décrivez les différences que vous ressentez entre chaque produit. Travaillez en notant bien les différentes saveurs et les différents arômes que vous trouvez.
Les exercices suivants ne sont à mettre en place que si vous avez des connaissances dans le domaine ou si vous pouvez vous entourer de personnes expérimentées. Il existe de nombreuses formations distancielles ou de terrain pour ça.
4 – Dégustez la nature
Nous voulons à travers tous ces ateliers nous rapprocher de la nature, profiter de tous les bienfaits qu’elle renferme et qui sont là pour nous pour notre bien-être et pour notre santé.
Il existe de nombreuses plantes comestibles dans la nature qui peuvent nous apporter de nombreuses vitamines et oligo-éléments. Tout au long de l’année, les espaces sauvages distribuent leur nourriture à qui sait la reconnaître et quand la ramasser.
Mais je le répète, il existe de nombreuses espèces toxiques jusqu’à être mortelles dans la nature. Il ne faut donc en aucun cas s’engager dans cette voie sans connaissance.
Le repas le plus connu de tous notamment provenant directement du sol de la forêt à l’automne est les CHAMPIGNONS. A l’automne également, vous trouverez dans les forêts de châtaigniers, les bonnes châtaignes et là aussi, cherchez-en des grosses et des plus petites pour chercher les différences de saveurs et d’arômes.
Avec expérience, vous pourrez vous diriger vers les jeunes pousses, les feuilles sauvages, les fleurs sauvages, …
5 – Buvez la nature
L’eau naturelle qui coule dans nos montagnes ou dans nos campagnes est également un bon moyen de se rapprocher de la nature et de se lier à elle. L’eau est le symbole de la vie par excellente alors pouvoir se servir et boire directement l’eau sauvage est juste un réel plaisir.
Mais là encore, vigilance, nos eaux sont de moins en moins pures et il vaut mieux en cas de doute appliquer tout un processus de potabilisation de l’eau dans lequel je ne rentrerai pas ici.
Donc comme je vous l’ai dit au point 3, profitez-en à la seule condition que vous savez exactement ce que vous faites !
Notre route sur le chemin des 5 sens se poursuit, nous touchons presque au but puisque 4 de nos 5 sens sont maintenant détaillés.
Vous sentez-vous plus en harmonie avec votre corps, avec la nature ? Vous sentez-vous plus en paix et reconnecter avec vous-même ?